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Lucia Galeazzi Galvani

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Lucia Galeazzi Galvani
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 47 ans)
Sépulture
Corpus Domini, Bologna (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Domenico Maria Galeazzi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Luigi Galvani (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Lucia Galeazzi Galvani, née le à Bologne et morte en est une scientifique italienne. Grâce à une éducation soignée et une grande culture générale, elle mène aux côtés de son mari plusieurs travaux de médecine et de biologie. En raison des conventions de l'époque, elle n'est créditée pour aucune de ses recherches, faisant d'elle un exemple de l'effet Mathilda.

Lucia Maddalena Galeazzi naît à Bologne le 3 juin 1743. Fille de Paola Mini et de l'anatomiste Domenico Gusmano Galeazzi, membre de l'Académie des sciences de Bologne, elle grandit dans un milieu propice à la culture scientifique. Elle reçoit une éducation humaniste et religieuse qui la pousse à passer une année au monastère bolognais de San Pietro Martire. « Femme de qualités exceptionnelles et d'une grande culture »[1], Lucia Maddalena souffre néanmoins toute sa vie « d'accès de fièvres aiguës et d'asthme convulsif et catarrhal »[2].

Tableau représentant un détail avec Lucia Galeazzi Galvani
Tableau de Lucia Galeazzi Galvani lors des expériences avec la machine électrostatique en présence de membres de sa famille.

En 1762, elle épouse le docteur Luigi Galvani, ancien élève de son père anatomiste, et futur professeur d'anatomie pratique à l'université de Bologne et d'obstétrique à l'Institut des sciences. À l'invitation de Domenico Gusmano, le couple va vivre dans la maison Galeazzi, avant d'emménager plus tard dans leur propre maison[2].

Lucia Galeazzi Galvani meurt à Bologne en 1788 des suites d'une crise d'asthme[2]. Elle est enterrée au Monastère Corpus Domini de Bologne (it).

Expériences sur l'irritabilité des muscles de grenouille avec l'électricité dans une gravure sur bois de 1886 pour le centenaire de Galvani.

Le couple fonde en 1780 un laboratoire d'étude des réflexions et de « l'électricité animale » connu aujourd'hui sous le nom de galvanisme. Lucia Galeazzi Galvani participe activement aux recherches et aux expériences. Elle encourage les recherches indépendantes de son mari en le conseillant et en le soutenant jusqu'à sa mort[2],[3],[4].

Lucia Galeazzi Galvani est également l'assistante médicale de son mari lorsqu'il travaillait comme chirurgien et obstétricien. Elle se consacre également à la révision des textes et leçons de médecine de son mari[2].

Postérité

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En raison des conventions de son époque et de l'effet Matilda qui en résulte, Lucia Galeazzi Galvani n'a été créditée pour aucun de ses travaux scientifiques en laboratoire[5].

Un tableau d'Antonio Muzzi conservé dans la Salle de physique électrique (ou Salle des Telamons) du musée Palazzo Poggi montre Lucia Galeazzi collaborant avec Luigi Galvani et son neveu Camillo[6].

Notes et références

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  1. (it) « GALVANI, Luigi in "Dizionario Biografico" », sur www.treccani.it (consulté le )
  2. a b c d et e (Miriam Focaccia)
  3. (Piccolino e Bresadola 2013) cit. in (Jardim, Guerra e Schiffer 2021)
  4. (Verkhratsky, Krishtal e Petersen 2006 p. 235)
  5. Sulle convenzioni dell'epoca vedi anche (Jardim, Guerra e Schiffer 2021)
  6. (it) Isabella Stancari, « Galvani che fa la prima scoperta », sur Storia e Memoria di Bologna, testo tratto da Isabella Stancari, « Il Primo album fotografico Belluzzi e i pittori bolognesi della Seconda metà del secolo XIX », Bollettino del Museo civico del Risorgimento,‎

Bibliographie

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • (en) Wagner Tadeu Jardim, « History of Science in Physics Teaching: Possibilities for Contextualized Teaching? », Science & Education, vol. 30,‎ (DOI 10.1007/s11191-020-00191-x)
  • (en) M. Piccolino, Shocking frogs: Galvani, Volta, and the electric origins of neuroscience, Oxford University Press, (DOI 10.1093/acprof:oso/9780199782161.001.0001)
  • (en) Brain, Mind and Medicine: Essays in Eighteenth Century Neuroscience, Springer, , « Luigi Galvani medico, chirurgo, fisico: dall'elettricità animale all'elettrofisiologia »
  • (en) Alexei Verkhratsky, « From Galvani to patch clamp: the development of electrophysiology », European journal of physiology, Springer-Verlag, vol. 453,‎ (DOI 10.1007/s00424-006-0169-z)
  • (en) The biographical dictionary of women in science. Pioneering lives from ancient times to the mid-20th century, Routledge, (lire en ligne)
  • (it) « Luigi Galvani International Workshop. Proceedings », Bologna studies in history of science, CIS,‎
  • (en) M. Bresadola, « Medicine and science in the life of Luigi Galvani (1737–1798) », Brain Research Bulletin,‎ 5, 1998
  • (en) M. Piccolino, « Luigi Galvani and animal electricity: two centuries after the foundation of electrophysiology », Trends in Neurosciences,‎ 10, 1997
  • (la + it) Luigi Galvani, Elogio della moglie Lucia Galeazzi Galvani, Tipografia Azzoguidi,
  • A. Rebière, Les femmes dans la science, Librairie Nony & Cie,

Liens externes

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